Ce billet vous donne accès à toutes les expositions du Musée le samedi 9 novembre de 13h à 17h et à la conférence qui se tiendra dans la grande salle du Musée de 14h à 16h.
Le Musée des cultures est fébrile à l’idée d’accueillir pour la deuxième fois la conférencière Vanessa Toupin-Lavallée! En janvier dernier, elle avait envoûté la centaine de personnes présentes avec ses connaissances sur la magie et la sorcellerie d’hier à aujourd’hui. Cette fois-ci, elle ne vient pas seule: elle sera accompagnée de Mathieu Colin et de Nicolas Boissière, deux autres spécialistes des nouvelles pratiques ésotériques contemporaines. Vous pourrez écouter chacun des conférenciers pendant 30 minutes et poser vos questions par la suite.
RÉSUMÉ DES CONFÉRENCES
Qu’est-ce qu’une sorcière? : pratiques et croyances contemporaines d’ici et d’ailleurs par Vanessa Toupin-Lavallée
Les pratiques de sorcelleries prennent une place grandissante dans la société contemporaine occidentale, mais elles existent également dans plusieurs autres cultures traditionnelles. Cette conférence aura pour but de faire un tour d’horizon sur la fonction des sorcières dans diverses cultures, incluant la nôtre, afin d’y explorer les pratiques et croyances qui y sont associées. Y seront explorés la définition de la sorcière, sa transformation dans la société occidentale et les comparaisons entre les pratiques dans d’autres pays et celles d’ici.
Doctorante en sciences des religions à l’Université du Québec à Montréal et diplômée en religions anciennes, Vanessa Toupin-Lavallée analyse l’histoire des pratiques sorcellaires à travers le temps, en particulier dans l’ésotérisme contemporain. Elle s’intéresse également à la place des femmes et à la construction du genre et de l’identité dans différents contextes sociohistoriques et socioreligieux. En parallèle, elle a travaillé sur le comité scientifique de l’exposition Sorcières : de l’ombre à la lumière présentée au Musée Pointe-à-Callière jusqu’au 6 avril 2025.
Satanisme et politique aux États-Unis par Mathieu Colin
Loin des légendes urbaines et des mythes noirs, le satanisme est aujourd’hui une réalité politique, sociologique et culturelle. Depuis sa naissance, au moment de la fondation de l’Église de Satan par Anton LaVey en 1966, ce mouvement complexe et protéiforme a évolué pour prendre une dimension politique, notamment à travers le Temple Satanique. Ce groupe activiste, fondé en 2012, mêlant sécularisme, satanisme et religion, milite pour la séparation Églises/État aux États-Unis et pour les droits des minorités. Cette conférence se concentrera ainsi sur les actions du Temple Satanique dans la sphère publique et sur la manière dont le satanisme s’est politisé au cœur des guerres culturelles américaines.
Postdoctorant à la Chaire UNESCO en prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violents, et titulaire d’un doctorat en sciences des religions de l’Université de Montréal, Mathieu Colin se concentre sur les idéologies d’extrême-droite dans leurs formes les plus radicales : accélérationnisme, complotisme, néo-nazisme. Il analyse également les influences culturelles et religieuses de ces mouvements, de l’étude des mèmes à celle de l’ésotérisme. Il est par ailleurs spécialiste des liens entre sécularisme, politique et religion, notamment aux États-Unis, et du satanisme contemporain.
Le néo-paganisme au Québec, de la wicca au druidisme contemporain par Nicolas Boissière
Après avoir disparu durant l’Antiquité et le Moyen Âge, les systèmes religieux préjudaïque, préchrétien et préislamique de l’Europe et du bassin méditerranéen connaissent de nos jours, et partout sur la planète, un engouement de plus en plus important. À partir des résultats de différentes recherches de terrain menées au Québec, cette conférence a pour objectif de dresser un portrait du néo-paganisme dans la province, en se concentrant plus spécifiquement sur deux de ses traditions : la wicca, axée notamment sur la pratique d’une forme de sorcellerie, et le druidisme contemporain, pensé entre autres comme la reconstruction et la réinvention de l’ancienne religion des peuples celtes.
Après une formation en histoire et en anthropologie, Nicolas Boissière a obtenu un doctorat en sciences des religions de l’Université du Québec à Montréal. Spécialiste des religions, des spiritualités et des ritualités contemporaines, ses recherches portent en particulier sur le néo-paganisme. Il est actuellement chercheur postdoctoral au Centre interdisciplinaire de recherche sur les religions et les spiritualités (CIRRES) de l’Université de Montréal ainsi que chargé de cours au Département de sciences des religions de l’Université du Québec à Montréal.
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